Depuis dimanche 20 Novembre dernier, tous les usagers (passager et conducteur) de deux roues motorisés sont dans l’obligation de porter des gants homologués.
En cause, la forte hausse de la mortalité chez les motards cette année (+ 57%).
Des chiffres de mortalité alarmant
Pour la seule année 2015, le Ministère de la Santé a révélé que 614 motocyclistes ont perdu la vie en France. Mais ce n’est pas tout, sans perdre la vie, 13.500 accidents qui se sont produits sur les routes impliquaient une moto. Toujours en 2015, 24 des morts en moto ne portaient pas de casque.
Dans un trop grand nombre de cas, les protagonistes auraient pu être mieux équipés pour éviter de lourdes séquelles et limiter des blessures graves.
Le nouveau décret pour la sécurité des motards
Pour renforcer davantage la sécurité des motards et protéger leurs avant bras et leurs mains, le Ministère de l’Intérieur a mis en place une nouvelle réglementation sur le port de gants. Il s’agit du décret n°2016-1232, en application depuis le 20 novembre 2016.
Quels gants ?
Les gants devront être certifiés CE (Communauté Européenne) par une étiquette à l’intérieur de l’équipement. Cela garantit leur appartenance aux Équipements de Protection Individuelle (EPI), soumis aux 5 tests de résistance : éclatement, abrasion, arrachement, déchirement et coupure.
Bien entendu, ils doivent recouvrir l’ensemble de la main et du poignet. Ils doivent être munis d’une gaine de serrage servant de renfort optimal en cas de chute. Enfin, Ils présentent des renforts au niveau des paumes et des articulations des phalanges.
Qui est concerné ?
Ces gants devront être portés par tous les usagers (conducteur et passager) des deux roues motorisés (motocyclette, cyclomoteur, tricycle ou quadricyclique à moteur).
Ne sont pas concernés les usagers dont le véhicule est équipé de portière ET d’une ceinture de sécurité. Pour un bon maintien et une sécurité sans faille, il est primordial de porter des équipements à sa taille. Un équipement trop large est inefficace et peut s’avérer gênant. Sachez qu’il existe des gammes pour toutes les morphologies y compris pour les enfants.
Les sanctions
Comme les autres véhicules, les deux roues sont soumis à des sanctions afin de faire respecter le code de la route et d’assurer la sécurité de tous les usagers de la voie publique.
Les équipements de sécurité obligatoires sont les suivants :
Un casque homologué avec bande réfléchissantes
Si le dispositif réfléchissant fait défaut, même si le casque est homologué, le motard se verra sanctionné. L’amende en vigueur est de 135 euros et 3 points en moins sur le permis de conduire.
Des gants homologués
Il s’agit de la nouvelle réglementation en application depuis le 20 Novembre dernier. Le non respect de cette nouvelle loi entraînera une amende de 3ème classe (68 euros) et le retrait d’un point sur le permis de conduire de la personne en faute.
Enfin, ces sanctions s’adressent à tous les conducteurs de deux roues motorisés c’est à dire dont le véhicule est de cylindrée supérieure à 50cc. Elles concernent donc aussi les scooters et les mobylettes.
Recommandations
En plus des erreurs pénalisées par les gendarmes, certaines sont encore trop commises par les motards débutants ou tête en l’air. Puisqu’on ne le répétera jamais assez, voici quelques conseils pour ne pas perdre bêtement la vie.
Porter un blouson
Même lorsqu’il fait chaud, le port d’un blouson réduit les risques de brûlure en cas de chute. Même si le motard ne « roule pas vite » et effectue un trajet court, le risque est toujours présent. A la moindre chute (accident, glissement sur des gravillons ou une flaque d’huile) la peau frotte le goudron et les blessures peuvent être irréversibles. Il convient de toujours enfiler un blouson pour protéger la peau des bras et du dos.
https://www.youtube.com/watch?v=fBRQnqwHgcg
Porter des chaussures fermées
Comme pour le blouson, même en été, nombreux sont les motards qui circulent en tongs. En cas d’accident, les blessures aux pieds peuvent être très graves.
Oublier son smartphone
Conduire un deux roues nécessite une vigilance très accrue du conducteur. Ainsi, il ne faut pas consulter ses messages ou ses appels sur son téléphone pendant que l’on conduit. Cela parait évident mais 1 accident corporel sur 10 est lié à l’usage du téléphone portable en roulant. Et téléphoner en conduisant multiplie par 3 les risques d’avoir un accident avec un autre véhicule.
Pour une sécurité optimale, il existe des pantalons et des blousons équipés de renforts supplémentaires innovants, des stickers réfléchissant pour être vu et d’airbag pour amortir les chocs.
La Sécurité Routière propose sur son site un test interactif qui permet d’évaluer son équipement.